Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Bonne humeur de rigueur, pour les sujets ne concernant pas le monde sportif merci de poster dans "...et plus si affinité".
nestriman
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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IronPion a écrit :Précision : il n'y a que la faute qualifiée de grave qui exonère l'employeur de verser l'indemnité de préavis et de licenciement.
En droit, la faute "grave", c'est celle qui "empêche" le salarié d'effectuer son préavis...
La plupart du temps, les employeurs licencient pour faute "grave" pour ne pas payer. Ensuite, c'est éventuellement le salarié qui saisit les prud'hommes et qui voit les juges soit trancher pour un licenciement "totalement" abusif et condamner l'employeur à payer les indemnités, préavis, dommages et intérêts... Soit, considérer qu'il y a bien eu une faute "réelle et sérieuse" mais pas "grave" au sens de la loi et dans ce cas, requalifier la faute en "pas grave", simplement "réelle et sérieuse". Dans ce cas, l'employeur est condamné à payer le préavis et l'indemnité de licenciement.
Voili voilou... Interrogation écrite dès demain matin... Vous aurez...
4 HEURES !
+1 ..et c'est bien vrai et en principe l'employeur sait déjà le ticket de sortie.....mais il se dit que le ticket vaut la sortie.... :wink: c'est un jeu de chat et de souris...des fois tu gagnes des fois tu perds....dans mon cas l'argent n'a pas de valeur quand j'ai décidé de me séparer d'un collaborateur je juge le budget approximatif et je me dis que la recette en face sera bien plus belle sur un certain laps de temps...., dans mon cas sur les 3 dernières années j'ai utilisé la transac...sous la pression d'autres salariés qui me demandaient le départ d'un tel ou un tel ...pour améliorer leur quotidient ou leur service...comme quoi on croit que c'est toujours le patron qui vire..c'est pas vrai !!! :shock:
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Richie
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Lionel Messi lors de la dernière finale de la C1 entre Barcelone et Manchester United, deux champions de la dette. Celle des Catalans est estimée à 311 millions d'euros tandis que celle des Red Devils a été réduite à… 357 millions d'euros. Crédits photo : Abaca.

http://www.lefigaro.fr/sport/2011/09/12 ... ropeen.php

Début ce soir de la Ligue des champions sur fond d'inquiétude. Sportivement, Marseille joue déjà gros face à l'Olympiakos. État des lieux avec Frédéric Thiriez, à la fois président de la Ligue française et vice-président de l'association des ligues européennes.

État d'urgence. Alors que la Ligue des champions -qui génère 1,1 milliard d'euros de revenu dont 75 % sont redistribués aux participants- reprend ses droits ce mardi soir avec le déplacement de Marseille sur les terres de l'Olympiakos, les clubs européens présentent un bilan financier inquiétant. 1,2 milliard de déficit cumulé lors de l'exercice 2009/2010. Devant les menaces de banqueroute généralisée, Michel Platini lance un message alarmiste: «On ne peut pas vivre avec des milliards de déficit sans en payer les conséquences. J'ai peur pour l'avenir du foot professionnel. Des lumière rouges s'allument. Il faut en finir avec ce grand Barnum.» À cet effet, le président de l'UEFA réaffirme sa volonté de faire respecter le fair-play financier: «Ce n'est pas pour assassiner les clubs mais pour les protéger. Ces règles ont été acceptées par tous. Je ne reculerai pas.» Soutenue par les associations des Ligues et des clubs européens, la mesure entrant en vigueur cette saison vise un retour à l'équilibre comptable (avec une tolérance comprise entre 5 et 45 millions de déficit si les pertes sont couvertes par l'actionnaire) à l'horizon 2013-2014. Des sanctions (gel des dotations de l'UEFA, interdiction de recruter, exclusion des Coupes européennes) seront prises contre les contrevenants dès 2015. Une révolution qui appelle d'autres mesures de régulation pour Frédéric Thiriez, à la fois président de la Ligue française et vice-président de l'association des ligues européennes. État des lieux.

LE FIGARO. - La situation économique du foot européen vous inquiète-t-elle?

Frédéric THIRIEZ. - Il traverse une crise grave sur laquelle Michel Platini a attiré l'attention et sur laquelle les Français tirent le signal d'alarme depuis plusieurs années. Même les grands clubs européens ne sont pas à l'abri du dépôt de bilan. En Europe, cette crise structurelle, due à quinze années de laisser-faire et de dérégulation liés à l'arrêt Bosman, a pour conséquences une inflation terrible des salaires, une explosion des transferts, une libre circulation anarchique des joueurs, une perte d'identité des clubs et surtout une bulle financière qui menace à tout moment d'éclater. Aujourd'hui, non seulement l'équité des compétitions peut être compromise, mais aussi leur continuité, comme le montrent des débuts de championnat reportés en Italie et en Espagne, ainsi que leur intégrité, comme peuvent le laisser craindre les récentes affaires de matches arrangés en Grèce et en Turquie. Si la partie la plus visible est économique, cette crise est aussi morale.

Quelle est la situation en France?

La France n'échappe pas à la crise économique conjoncturelle que subit le monde aujourd'hui. Nos comptes se sont dégradés lors de deux dernières années et nos clubs sont dans le rouge. Mais la situation est sans commune mesure avec ce qui se passe ailleurs car le modèle français est fondamentalement sain. Nos comptes se redressent car il existe un contrôle financier des clubs avec la DNCG. Nos clubs mènent aussi une politique de rigueur en revoyant leur masse salariale à la baisse. Avec la crise, les autres pays européens redécouvrent les vertus de la régulation et la pertinence du modèle français, très réglementé sur le plan financier et social. Notre système de vente centralisée des droits TV et leur répartition solidaire entre les clubs nous préservent des difficultés que l'Espagne rencontre. La France est également en pointe au niveau de sa législation sur les paris en ligne -qui créent une menace terrible sur le football- et sur sa réglementation de la profession d'agents.

Appuyez-vous l'action de Michel Platini?

En mettant en œuvre le fair play financier, Michel Platini est allé au bout de ses convictions. La France le réclamait depuis 10 ans, il l'a fait. Mais ce n'est pas suffisant. Pour garantir l'application de cette mesure et empêcher que les clubs puissent contester d'éventuelles sanctions devant les tribunaux, l'Union Européenne doit apporter à l'UEFA la sécurité juridique dont elle a besoin pour assainir le foot européen. L'UEFA ne se penchant que sur les comptes des clubs qualifiés dans ses compétitions, chaque Ligue européenne doit aussi créer son propre contrôle financier. Par ailleurs, la Fifa doit revenir à une réglementation stricte pour contrôler les agents et les transferts. Enfin pour vider l'arrêt Bosman de son venin, il faut trouver une règle simple et claire, acceptable par l'Union Européenne, qui protège la formation dans la composition des équipes. Je me range derrière Michel Platini avec l'espoir que l'Europe politique le soutienne pour mener à bien tous ses combats légitimes.

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Richie
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L'Union Européenne a encore frappé, en bien, cette fois... :D pour lutter contre le "cloisonnement" et les exclusivités liées aux retransimissions sportives.

http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/Lex ... 03:FR:HTML

ARRÊT DE LA COUR (grande chambre)

4 octobre 2011 (*)

Table des matières

I – Le cadre juridique

A – Le droit international

B – Le droit de l’Union

1. Les directives en matière de radiodiffusion

2. Les directives en matière de propriété intellectuelle

C – La réglementation nationale

II – Les litiges au principal et les questions préjudicielles

A – La concession sous licence des droits de diffusion de rencontres de «Premier League»

B – La radiodiffusion des rencontres de «Premier League»

III – Sur les questions préjudicielles

A – Sur les règles se rattachant à la réception d’émissions codées provenant d’autres États membres

1. Observations liminaires

2. La directive sur l’accès conditionnel

a) Sur l’interprétation de la notion de «dispositif illicite», au sens de l’article 2, sous e), de la directive sur l’accès conditionnel (la première question dans l’affaire C-403/08, ainsi que les première et deuxième questions dans l’affaire C‑429/08)

b) Sur l’interprétation de l’article 3, paragraphe 2, de la directive sur l’accès conditionnel (la troisième question dans l’affaire C-429/08)

c) Sur les autres questions concernant la directive sur l’accès conditionnel

3. Les règles du traité FUE en matière de libre circulation des marchandises et des services

a) Sur l’interdiction de l’importation, de la vente et de l’utilisation de dispositifs de décodage étrangers [la huitième question, sous b), et la première partie de la neuvième question dans l’affaire C-403/08, ainsi que la sixième question, sous i), dans l’affaire C-429/08]

i) Sur l’identification des dispositions applicables

ii) Sur l’existence d’une restriction à la libre prestation des services

iii) Sur la justification d’une restriction à la libre prestation des services par un objectif de protection des droits de propriété intellectuelle

– Observations soumises à la Cour

– Réponse de la Cour

iv) Sur la justification d’une restriction à la libre prestation des services par l’objectif d’encourager la présence du public dans les stades de football

b) Sur l’utilisation de dispositifs de décodage étrangers à la suite de l’indication d’une fausse identité et d’une fausse adresse et sur l’utilisation de ces dispositifs à des fins commerciales [la huitième question, sous c), dans l’affaire C‑403/08 et la sixième question, sous ii) et iii), dans l’affaire C-429/08]

c) Sur les autres questions relatives à la libre circulation (la seconde partie de la neuvième question dans l’affaire C-403/08 et la septième question dans l’affaire C-429/08)

4. Les règles du traité FUE en matière de concurrence

B – Sur les règles se rattachant à l’utilisation des émissions à la suite de leur réception

1. Observations liminaires

2. Sur le droit de reproduction prévu à l’article 2, sous a), de la directive sur le droit d’auteur (la quatrième question dans l’affaire C‑403/08)

3. Sur l’exception au droit de reproduction prévue à l’article 5, paragraphe 1, de la directive sur le droit d’auteur (la cinquième question dans l’affaire C-403/08)

a) Observations liminaires

b) Sur le respect de conditions prévues à l’article 5, paragraphe 1, de la directive sur le droit d’auteur

4. Sur la «communication au public», au sens de l’article 3, paragraphe 1, de la directive sur le droit d’auteur (la sixième question dans l’affaire C-403/08)

5. Sur l’incidence de la directive sur la radiodiffusion satellitaire (la septième question dans l’affaire C-403/08)

IV – Sur les dépens

«Radiodiffusion par satellite – Diffusion de rencontres de football – Réception de la radiodiffusion au moyen de cartes de décodeur satellitaires – Cartes de décodeur satellitaires légalement mises sur le marché d’un État membre et utilisées dans un autre État membre – Interdiction de commercialisation et d’utilisation dans un État membre –Visualisation des émissions en méconnaissance des droits exclusifs octroyés – Droit d’auteur – Droit de diffusion télévisuelle – Licences exclusives pour la radiodiffusion sur le territoire d’un seul État membre – Libre prestation des services – Article 56 TFUE – Concurrence – Article 101 TFUE – Restriction de la concurrence par objet – Protection des services à accès conditionnel – Dispositif illicite – Directive 98/84/CE – Directive 2001/29/CE – Reproduction des œuvres dans la mémoire d’un décodeur satellitaire et sur un écran de télévision – Exception au droit de reproduction – Communication au public des œuvres dans les cafés-restaurants – Directive 93/83/CEE»

Dans les affaires jointes C‑403/08 et C‑429/08,

ayant pour objet des demandes de décision préjudicielle au titre de l’article 234 CE, introduites par la High Court of Justice (England & Wales), Chancery Division (Royaume-Uni), et par la High Court of Justice (England & Wales), Queen’s Bench Division (Administrative Court) (Royaume-Uni), par décisions des 11 et 28 juillet 2008, parvenues à la Cour respectivement les 17 et 29 septembre 2008, dans les procédures

Football Association Premier League Ltd,

NetMed Hellas SA,

Multichoice Hellas SA

contre

QC Leisure,

David Richardson,

AV Station plc,

Malcolm Chamberlain,

Michael Madden,

SR Leisure Ltd,

Philip George Charles Houghton,

Derek Owen (C-403/08)

et

Karen Murphy

contre

Media Protection Services Ltd (C-429/08)

LA COUR (grande chambre),

composée de M. V. Skouris, président, MM. A. Tizzano, J. N. Cunha Rodrigues, K. Lenaerts, J.-C. Bonichot, A. Arabadjiev et J.-J. Kasel, présidents de chambre, MM. A. Borg Barthet, M. Ilešič, J. Malenovský (rapporteur) et T. von Danwitz, juges,

avocat général: Mme J. Kokott,

greffier: Mme L. Hewlett, administrateur principal,

vu la procédure écrite et à la suite de l’audience du 5 octobre 2010,

considérant les observations présentées:

– pour Football Association Premier League Ltd, NetMed Hellas SA et Multichoice Hellas SA, par M. J. Mellor, QC, M. N. Green, QC, Mme C. May, M. A. Robertson, barristers, MM. S. Levine, M. Pullen et Mme R. Hoy, solicitors,

– pour QC Leisure, M. Richardson, AV Station plc, MM. Chamberlain et Madden, SR Leisure Ltd, MM. Houghton et Owen, par M. M. Howe, QC, MM. A. Norris, S. Vousden, T. St Quentin ainsi que par Mme M. Demetriou, barristers, MM. P. Dixon et P. Sutton, solicitors,

– pour Mme Murphy, par M. M. Howe, QC, M. W. Hunter, QC, Mme M. Demetriou, barrister, et M. P. Dixon, solicitor,

– pour Media Protection Services Ltd, par M. J. Mellor, QC, M. N. Green, QC, Mme H. Davies, QC, Mme C. May ainsi que par MM. A. Robertson et P. Cadman, barristers,

– pour le gouvernement du Royaume-Uni, par Mme V. Jackson et M. S. Hathaway, en qualité d’agents, assistés de Mme J. Stratford, QC,

– pour le gouvernement tchèque, par Mme K. Havlíčková, en qualité d’agent,

– pour le gouvernement espagnol, par Mme N. Díaz Abad, en qualité d’agent,

– pour le gouvernement français, par M. G. de Bergues et Mme B. Beaupère-Manokha, en qualité d’agents,

– pour le gouvernement italien, par Mme G. Palmieri, en qualité d’agent, assistée de M. L. D’Ascia, avvocato dello Stato,

– pour le Parlement européen, par MM. J. Rodrigues et L. Visaggio, en qualité d’agents,

– pour le Conseil de l’Union européenne, par M. F. Florindo Gijón et Mme G. Kimberley, en qualité d’agents,

– pour la Commission européenne, par MM. X. Lewis, H. Krämer, I. V. Rogalski, J. Bourke et Mme J. Samnadda, en qualité d’agents,

– pour l’Autorité de surveillance AELE, par MM. O. J. Einarsson et M. Schneider, en qualité d’agents,

ayant entendu l’avocat général en ses conclusions à l’audience du 3 février 2011,

rend le présent

Arrêt

1 Les demandes de décision préjudicielle portent sur l’interprétation

– de la directive 98/84/CE du Parlement européen et du Conseil, du 20 novembre 1998, concernant la protection juridique des services à accès conditionnel et des services d’accès conditionnel (JO L 320, p. 54, ci-après la «directive sur l’accès conditionnel»),

– de la directive 93/83/CEE du Conseil, du 27 septembre 1993, relative à la coordination de certaines règles du droit d’auteur et des droits voisins du droit d’auteur applicables à la radiodiffusion par satellite et à la retransmission par câble (JO L 248, p. 15, ci-après la «directive sur la radiodiffusion satellitaire»),

– de la directive 89/552/CEE du Conseil, du 3 octobre 1989, visant à la coordination de certaines dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à l’exercice d’activités de radiodiffusion télévisuelle (JO L 298, p. 23), telle que modifiée par la directive 97/36/CE du Parlement européen et du Conseil, du 30 juin 1997 (JO L 202, p. 60, ci-après la «directive ‘télévision sans frontières’»),

– de la directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil, du 22 mai 2001, sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information (JO L 167, p. 10, ci-après la «directive sur le droit d’auteur»),

– ainsi que des articles 34 TFUE, 36 TFUE, 56 TFUE et 101 TFUE.

2 Ces demandes ont été présentées dans le cadre de litiges opposant Football Association Premier League Ltd (ci-après «FAPL»), NetMed Hellas SA (ci-après «NetMed Hellas») et Multichoice Hellas SA (ci-après «Multichoice Hellas») (ci-après, ensemble, «FAPL e.a.») à QC Leisure, M. Richardson, AV Station plc (ci-après «AV Station»), MM. Chamberlain et Madden, SR Leisure Ltd, MM. Houghton et Owen (ci-après, ensemble, «QC Leisure e.a.») (dans l’affaire C-403/08), ainsi que Mme Murphy à Media Protection Services Ltd (ci-après «MPS») (dans l’affaire C‑429/08), au sujet de la commercialisation et de l’utilisation, au Royaume-Uni, de dispositifs de décodage qui donnent accès aux services de radiodiffusion satellitaire d’un organisme de radiodiffusion, sont fabriqués et commercialisés avec l’autorisation de cet organisme, mais sont utilisés, au mépris de la volonté de ce dernier, en dehors de la zone géographique pour laquelle ils ont été délivrés (ci-après les «dispositifs de décodage étrangers»).

....
trop de cractères, non pris...
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Richie
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http://www.lefigaro.fr/sport-business/2 ... record.php
Le football européen affiche un nouveau déficit record
Par Guillaume Errard
Mis à jour le 30/01/2012 à 19:32 | publié le 25/01/2012 à 17:05 Réactions (4)

Manchester City est le club de football européen qui a perdu le plus d'argent, en 2010-2011. Crédits photo : ANDREW YATES/AFP
Les pertes cumulées des clubs européens de première division de football s'élèvent en 2010 à 1,6 milliard d'euros contre 1,2 milliard, en 2009.

Treize clubs européens auraient pu être exclus de toute compétition européenne pour cette saison 2011-2012. C'est ce qui aurait dû arriver si le «fair-play» financier (mesure qui consiste à imposer aux clubs de football jouant en Coupe d'Europe de ne pas dépenser plus que ce qu'ils gagnent) cher au président de l'UEFA, Michel Platini, avait été appliqué dès maintenant. Il le sera en 2013-2014.

Les clubs européens de première division de football ont creusé leurs pertes en 2010, à 1,6 milliard d'euros. Un nouveau record après celui de 1,2 milliard établi en…2009. 56% des 733 clubs européens ont enregistré des pertes en 2010. «Cette tendance doit être renversée très rapidement», a déclaré le secrétaire général de l'UEFA, Gianni Infantino. Le directeur de la Fondation Terra Nova, Olivier Ferrand, va même plus loin: «Le football européen est au bord d'un véritable krach systémique», explique-t-il dans L'Expansion . À l'inverse, pour Vincent Chaudel de Kurt Salmon, cette situation n'est pas surprenante: «Les clubs européens profitent de ces derniers mercatos avant la mise en application du fair-play financier pour se renforcer, déclare-t-il. La situation devrait se réguler par la suite avec la fin de la spirale inflationniste des dépenses des clubs, exception faite des quelques clubs détenus par des investisseurs fortunés».

Stabilité des salaires
Parmi le principal poste des dépenses des clubs: les salaires. Ils sont restés stables mais continuent de représenter une part importante des dépenses des clubs, près de 64%, selon le rapport. Du côté des revenus, ils ont augmenté entre 2009 et 2010. Néanmoins, cette progression n'a pas permis de compenser la hausse des dépenses. «La raison de l'augmentation des coûts est due à la baisse des revenus liés aux transferts», a dit Gianni Infantino. Le rapport de l'UEFA établit ainsi à 3,3 milliards d'euros le montant total des dépenses de transfert réalisées durant l'année 2010, le solde à payer étant de 2,3 milliards.

Sans donner de liste noire, l'UEFA met ainsi la pression sur les clubs espagnols, anglais ou italiens, qui affichaient les dettes les plus élevées pour la saison 2009-2010: 4 milliards pour les clubs espagnols, 3,5 milliards pour les anglais et 2,5 milliards pour les équipes italiennes. :shock:

Avec 46 millions d'euros de dettes prévisionnelles, les clubs français font plutôt figure de bonne élève. Avant l'arrivée des Qataris au PSG. «En investissant sans logique de rentabilité, souvent pour valoriser leur image, les investisseurs fortunés perturbent le marché et entretiennent de fait la bulle spéculative», conclut Olivier Ferrand.

Le football européen s'engage à réduire ses coûts

Par Cyrille Haddouche
Mis à jour le 09/03/2010 à 13:17 | publié le 09/03/2010 à 13:16 Réactions (29)

Présentés fin août à Monaco par Michel Platini, les principes du «Fair-Play financier» se sont imposés depuis auprès de l'Association européenne des clubs (ECA) comme une planche de salut pour éviter les faillites en cascade. Crédits photo : AFP
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Menacés par un endettement record, les clubs européens souscrivent au «Fair-Play financier» prôné par Michel Platini.

Alors que la lucrative Ligue des champions - qui génère plus de 1 milliard d'euros par saison dont 75 % sont redistribués aux clubs participants - reprend ses droits ce soir, le panorama du football européen est assombri par des résultats financiers aussi catastrophiques qu'inquiétants. Un rapport publié récemment par l'UEFA dresse en effet un état des lieux désastreux. Basée sur les bilans financiers de la saison 2007-08, l'étude met ainsi en lumière l'endettement endémique des clubs continentaux.

La dette globale des 732 clubs européens disposant d'une licence UEFA s'élève à 6,3 milliards d'euros. :sm11:
Un gouffre abyssal creusé en majeure partie par les clubs de Premier League anglaise, qui cumulent à eux seuls 4 milliards d'euros de créances. Deuxième championnat le plus endetté d'Europe, la Liga espagnole présente des comptes quatre fois moins obérés. L'ensemble des clubs européens examinés ont cumulé pas moins de 578 millions d'euros de pertes sur la période en dépit des 11,5 milliards (+ 10,6 %) de revenus qu'ils ont générés. 47 % d'entre eux creusent ainsi leur déficit.

Sanctions prévues

Comme un vice de forme. Ce rapport sur «le paysage financier du football de club européen» met en lumière une fâcheuse tendance à l'explosion des coûts, avec notamment une inflation des salaires des joueurs estimée à + 18 % en un an. Le ver est dans le fruit. L'augmentation incontrôlée de la masse salariale fait en effet figure d'aberration financière mettant en péril la pérennité des clubs. Ainsi pour environ 200 clubs, les salaires ponctionnent plus de 70 % de leurs recettes. 57 d'entre eux affichent même un pourcentage dépassant les 100 %. Impensable pour une entreprise «normale».

Face à cette fuite en avant, la question de la viabilité à court terme de nombreux clubs se pose. Devant l'imminence d'un désastre financier, l'UEFA s'est engagée à prendre des mesures drastiques l'été dernier. Présentés fin août à Monaco par son président, Michel Platini, les principes du «Fair-Play financier» se sont imposés depuis auprès de l'Association européenne des clubs (ECA) comme une planche de salut pour éviter les faillites en cascade. Utopique avant que la crise financière ne fasse vaciller le château de cartes, la réforme échafaudée par l'UEFA a rallié l'adhésion des clubs européens. Réunis à Manchester la semaine dernière pour leur assemblée générale annuelle, les 144 clubs membres de l'ECA ont voté la mise en application à partir de 2012 du Fair-Play financier.

Seules dissonances avec le projet initial de Michel Platini, les clubs ont repoussé d'un an la phase de mise en œuvre et demandé que les clubs moyens soient traités comme les grands clubs. Une manière de se prémunir contre la tentation que pourraient avoir des aventuriers peu scrupuleux de poursuivre leurs micmacs dans des équipes contrôlées avec moins de rigueur. Des divergences minimes au regard du consensus visant sur le fond à garantir la pérennité du football européen. La révolution est en marche. Reste à l'entériner définitivement en mai prochain lors d'un Ccomité exécutif de l'UEFA.

Ensuite, les clubs européens auront trois ans (entre 2012 et 2015) pour revenir à l'équilibre comptable. À l'issue de cette phase de transition, un panel indépendant d'experts sera habilité à prendre des sanctions, allant d'une amende à une exclusion des compétitions, contre les clubs en déficit. Les injections de capital des actionnaires devront par ailleurs se limiter aux investissements dans les infrastructures (centres de formation ou stades). L'UEFA souhaite en effet garantir l'équilibre des compétitions en encadrant le pouvoir des actionnaires richissimes. Elle réclame en effet que les clubs financent leur activité sur le marché des transferts avec leurs bénéfices. La limitation des effectifs professionnels à 25 joueurs, plus un nombre illimité de joueurs de moins de 21 ans et des mesures à l'étude pour réduire les commissions des agents complètent la panoplie visant à réduire sensiblement les coûts.
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http://www.lemonde.fr/election-presiden ... L-32280308

Taxe sur les hauts revenus : Hollande ne veut pas exempter les footballeurs
LEMONDE.FR | 06.03.12 | 12h50 • Mis à jour le 06.03.12 | 13h06

Meeting de François Hollande à Rouen, le 15 février 2012.Jean-Claude Coutausse

François Hollande persiste et signe. Le candidat socialiste n'entend pas exempter le football, secteur d'activité emblématique de l'hyperinflation des rémunérations, de sa proposition de taxation à 75 % des plus hauts revenus. Même s'il convient, en bon connaisseur du ballon rond, que l'application d'une telle mesure aurait immanquablement des conséquences sur le championnat de France et ses capacités à attirer ou conserver de grands joueurs.

"Les joueurs qui veulent vraiment être mieux payés partent déjà à l'étranger, estime le député de Corrèze. La vraie question, c'est : pourra-t-on continuer à attirer des joueurs étrangers en France ?" Aux yeux de M. Hollande, le coût de sa mesure fiscale sera essentiellement supporté par les clubs et non par les joueurs. "Les footballeurs veulent être payés en net, décrypte M. Hollande. Ce sont donc les clubs qui seront amenés à payer davantage. C'est vrai que ça va coûter plus cher à des grands clubs. Mais la vraie question, c'est de savoir si on peut se permettre une inflation salariale comme celle du football."

"LISSER" LES REVENUS

Question de symbole pour le candidat socialiste, qui envisage néanmoins pour les footballeurs des solutions de type " lissage des revenus ", sur le modèle de certains artistes : "Il y a une discipline à avoir, quitter à trouver des systèmes de lissage. Pour un joueur qui a une carrière courte, on peut envisager de lisser ses revenus sur dix ans". Confronté à une fronde du monde du foot, à l'image de Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), qui estime que "ce projet d'hypertaxation serait la mort du football français " et que 120 à 150 joueurs seraient concernés en France, soit le quart des effectifs de l'élite, M. Hollande réplique en pointant le "niveau de la Ligue 1 ".

Et d'invoquer, à l'appui de ses dires, l'actualité footballistique : " Regardez la journée de championnat de dimanche : les principaux clubs se sont fait taper par des équipes de moindre budget ", explique-t-il citant l'OL et l'OM, deux grands clubs battus par des formations plus modestes. François Hollande n'a pas cité le cas du Paris Saint Germain, vainqueur (4-1) d'Ajaccio, dimanche 4 mars.

Un match à l'issue duquel l'entraîneur du club parisien, Carlo Ancelotti, dont le salaire (6 millions d'euros annuels) avait suscité l'étonnement du candidat socialiste, avait évoqué sa mesure : " On paie les taxes que le gouvernement décide. Mais le salaire de l'entraîneur et du directeur technique, c'est le marché qui le décide. " Commentaire de l'attaquant de pointe du Parti socialiste : " Ca fait quand même cher, 6 millions d'euros. Même pour Ancelotti... "
David Revault d'Allonnes
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http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... id=1655792

Les errances malencontreuses de Lagardère dans le sport
| 09.03.12 | 14h24 • Mis à jour le 09.03.12 | 14h29

Arnaud Lagardère pourrait appliquer la formule de l'ancien président du groupe allemand Siemens, Heinrich von Pierer, à la branche Sport de son groupe de médias dont il est gérant commandité.AFP

A la fin des années 1990, Heinrich von Pierer, qui dirigeait le groupe allemand Siemens, avait coutume de dire : "Le nucléaire c'est 5 % de mon activité mais 95 % de mes ennuis". Aujourd'hui, Arnaud Lagardère pourrait appliquer cette formule à la branche sport de son groupe de médias, dont il est gérant commandité.
Bien que ne représentant que 6 % du chiffre d'affaires total, cette activité, appelée Lagardère Unlimited, est responsable d'une grande partie des 707 millions d'euros de pertes accusées en 2011 et annoncées jeudi 8 mars. Pour la première fois depuis 2002, le groupe a plongé dans le rouge, affecté principalement par les dépréciations d'actifs dans le sport.

Cette contre-performance, évoquée depuis plusieurs semaines, suscite des interrogations sur le devenir de cette activité, présentée comme "un relais de croissance" lors de son lancement, fin 2006.

L'entrée sur le marché du négoce des droits sportifs devait permettre l'édification d'un quatrième pilier pour le groupe, aux côtés des pôles distribution-services, édition et presse-télévision. L'objectif était ambitieux : devenir le leader du secteur à l'horizon 2015, devant l'Américain IMG, la plus importante agence mondiale de marketing sportif. Six ans plus tard, il n'en est rien. Les déboires dans le sport tiennent à la fois aux aléas de ce marché et à la façon de l'aborder.

Il est tout d'abord difficile de pénétrer ce secteur très concurrentiel de la gestion des droits de diffusion, consistant à les acquérir auprès de fédérations sportives ou d'organisateurs d'événements pour les commercialiser auprès de sponsors ou de chaînes de télévision.

Lagardère n'a pas hésité à payer au prix fort son "ticket d'entrée", c'est-à-dire l'acquisition de la société Sportfive, spécialisée dans le football. A cette opération, se sont ajoutés les achats d'IEC, installée à Stockholm, de World Sport Group, à Singapour, et de la société américaine Best (représentation d'athlètes). Au total, 1,2 milliard d'euros ont été investis dans cette branche, dont la valeur, aujourd'hui, a été divisée de moitié. Car, entre-temps, la crise de 2008 a provoqué un effondrement des prix de ventes des droits.

Affectées par la baisse des revenus publicitaires, les télévisions ont réduit leurs achats. Il a donc été très difficile pour Lagardère de rentabiliser certains de ses contrats. Le groupe a fait machine arrière, optant pour une stratégie limitant les risques. Il a proposé des prix d'achat plus bas que ses concurrents, quitte à perdre des contrats.

VALSE DES ÉQUIPES

A cela se sont greffés des dysfonctionnements en interne et une valse des équipes, notamment en 2011. Le portefeuille de contrats de Lagardère s'est alors dégarni.

Aujourd'hui, pas question pour M. Lagardère de renoncer à cette activité qu'il dirige personnellement. "Je crois en son développement", affirme-t-il. En 2011, il a changé l'équipe dirigeante et modifié la stratégie, en se concentrant sur les contrats les plus importants et en faisant preuve de prudence. "Je me souviens que d'autres activités dans le passé ont connu des déboires", souligne-t-il, évoquant le livre, mais aussi EADS.

"Il faudra deux à trois ans pour assurer le redressement de la branche", selon Laurent Carozzi, directeur financier de Lagardère Unlimited. La réorganisation de la branche intervient dans un marché dans lequel est entré un nouveau concurrent, le Qatar, avec sa chaîne de télévision Al-Jazira, qui pourrait faire monter le prix des droits.

Ce pays est aussi au tour de table du groupe de médias. Il est devenu le premier actionnaire, devant Arnaud Lagardère, fin 2011, avec 10,07 % du capital. "Le Qatar est un actionnaire ami et partenaire, de plus en plus présent dans le sport", estime M. Lagardère, soulignant que l'émirat aura un représentant au conseil d'administration de Lagardère Unlimited.

"Mis à part l'accident sur le sport, l'ensemble du groupe s'est bien comporté en 2011", a rappelé M. Lagardère. Avec Lagardère Services, Hachette Livre constitue l'un des deux pôles de stabilité. Malgré une légère baisse de ses ventes, le livre représente 27 % du chiffre d'affaires total et surtout 52 % du résultat d'exploitation.

Salué par M. Lagardère comme "le bon élève de la classe", Arnaud Nourry, PDG de Hachette, assure que le livre continuera d'assurer une rentabilité supérieure à 10 %. Après avoir vendu des millions de livres de Stephenie Meyer, M. Nourry a annoncé avoir signé les droits en langue anglaise du prochain J.K. Rowling, l'auteure de Harry Potter la plus vendue au monde. Une touche d'optimisme, dans un océan de morosité. Vendredi, le titre Lagardère perdait toutefois 8 % dans la matinée, les perspectives 2012 inquiétant les investisseurs.

Alain Beuve-Méry et Dominique Gallois
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

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http://www.sofoot.com/les-playmobils-ve ... 53666.html

Les Playmobils veillent sur Disneyland

On allait au Parc pour PSG-Montpellier. On s’est retrouvé en Amérique. Depuis l’adoption du fameux « plan Leproux » à l’été 2010, le PSG et les pouvoirs publics se félicitent de l’atmosphère apaisée du Parc des Princes et de ses alentours. Mais c’est au prix d’une certaine ferveur populaire et d’une transformation du stade de la Porte d’Auteuil en un Parc d’attraction grotesque protégé comme une forteresse. Double infiltré dans les travées du Parc, à l’occasion du choc PSG-Montpellier : l’un en tribune présidentielle Francis Borelli, en A, à côté des TitiFosi pour la modique somme de 32 euros, l’autre en secteur visiteur avec les ultras pailladins au prix de 15 euros.


PSG-Montpellier, c’était le match de l’hiver, le leader contre son dauphin, en prime time sur Canal+. Mais PSG-Montpellier, c’était surtout l’entrée dans une nouvelle ère. « Le Parc fait peau neuve ! » s’extasiait la veille du match le site officiel du PSG. Outre une nouvelle pelouse dont la couleur laisse sceptique, le Parc inaugurait en fanfare sa « nouvelle décoration ». Avec un objectif clair, « mettre davantage en valeur la marque PSG ». Quant à l’arche disposée à l’entrée des joueurs, elle est censée « événementialiser davantage cet instant spectaculaire ». Le club a cru y voir un « Parc des Princes de Gala ». Nous, on a surtout vu un discours marketing friand de néologismes, des animations kitsch et une ambiance trop souvent pathétique. Bienvenue dans le second Disneyland Paris !

Un parcours du combattant

On veut bien l’admettre. Aller en parcage visiteur et en tribune Francis Borelli, soit les deux tribunes les plus inaccessibles du Parc, ce n’était sans doute pas le meilleur choix. Mais quand même. A la sortie du métro, le spectateur doit se livrer à un véritable parcours du combattant pour accéder à sa place. Autour du stade, la circulation est savamment organisée en fonction de la tribune où l’on se rend. Sauf que, étant donné la grande dangerosité des ultras montpelliérains et les travaux dans le secteur de la porte d’Auteuil, c’est un nouvel itinéraire, encore plus compliqué que d’habitude, qui nous est imposé.

En vieil habitué du Parc, Laurent a beau dire que ce n’est pas illogique de nous faire passer par là, on est un peu blasés. Et on n’est pas le seul. « C’est un véritable marathon » s’étonne un spectateur. En fait, c’est une offre couplée « deux en un ». Un spectacle sportif en plat de résistance et un exercice de marche sportive avec obstacles en apéritif. Bon, on ne va pas être bégueule, les innombrables CRS qu’on a croisés dans le métro, dans la rue et à tous les chekpoints étaient plutôt cools. Et le PSG a eu l’idée brillante d’affubler certains stadiers d’un panneau lumineux « orientation » afin d’aider le spectateur désemparé à s’y retrouver.

Un petit passage en Corée du Nord

« Enfin » s’exclame notre voisin de trottoir en découvrant le Parc illuminé après une longue marche dans les rues animées de Boulogne-Billancourt. Certes, le stade est là devant nous, mais, pour l’instant, on est encore en Corée du Nord. Afin de libérer la route devant le Parc, il faut passer par un étroit couloir humanitaire quadrillé par des policiers, patibulaires mais presque. Interdit de mettre le pied sur la route ! Celui qui s’écarte du trottoir est gentiment mais fermement ramené dans le droit chemin. « Idéal pour attirer un public familial » rigole Alain, légèrement mauvais esprit depuis qu’il n’a pas encaissé de voir son abonnement en quart-de-virage non renouvelé à l’été 2010.

En attendant l’entrée dans le stade, il s’amuse à compter les femmes et n’en repère que 4. « Il n'y en a pas plus qu’avant » maugrée-t-il juste avant de passer son billet dans le lecteur numérique et de profiter de la fouille. Pour accéder au parcage visiteur, c’est encore pire. L’impression d’accéder à un château-fort en passant par d’innombrables portes gardées par des molosses. Et l’expérience étrange d’acheter son billet à la sauvette sur le trottoir, à quelques trois cents mètres de l’entrée en tribune…

Adieu les banderoles, bonjour les couronnes homogènes

Une fois entrés dans le stade, c’est un spectacle féérique qui s’offre (enfin, façon de parler, vu le prix qu’on a payé) à nous. Adieu les couronnes grises du « vaisseau spatial ». Adieu les bâches bariolées des anciens groupes de supporters. Adieu les banderoles du club déchirées à l’automne par des supporters contestataires et nostalgiques. Bonjour les rayons rouge et bleu qui présentent de façon homogène publicités et palmarès du club. Le Parc a fait peau neuve et il n’a pas une tache. « On se croirait dans un supermarché super bien rangé » s’étonne Maxime. Bien sûr, il est encore écrit « Ici c’est Paris » et « Fiers de nos couleurs » dans les deux virages. Mais l’essentiel s’inscrit en caractères bien gras sur le fronton de la tribune Paris : « Rêvons plus grand ». Marne-la-Vallée n’a qu’à bien se tenir. A moins que ce ne soit Saint-Denis et le Stade de France…

Voilà pour le décor. Vient ensuite le spectacle, tout aussi grandiloquent, et accordé comme une partition de musique. D’interminables spots publicitaires inondent les deux écrans géants. Le volume assourdissant casse franchement les oreilles. On n’arrive même pas à entendre son voisin s’en plaindre. Une dose ronflante de « PSG live » fait revivre les meilleurs moments de la saison et du match aller, en même temps qu’elle tente de mobiliser les troupes pour le match. Las, le matraquage est entrecoupé d’une séance de football sur jeu vidéo, qui ennuie au moins autant qu’elle assure la promotion d’un célèbre jeu de foot.

« On se croirait dans un stade américain ! »

Heureusement le speaker commente le match virtuel et accompagne de sa voix rassurante le public dans le nouveau parc d’attraction de la porte d’Auteuil. Mon voisin ne se plaint plus du bruit, il esquisse désormais un sourire désabusé : « On se croirait dans un stade américain ! ». Il sait de quoi il parle, il a vécu un an en Floride. Mais PSG-Montpellier, finale du Superbowl, on le saurait ! C’est lorsque des focus lumineux éblouissants, spécialités du pays de l’Oncle Sam et des matchs de NBA, mettent en lumière les tribunes, qu’on se dit qu’il n’a pas tort. Maxime, lui, n’est plus au supermarché. Il a l’impression d’assister à un spectacle de Kamel Ouali. S’agissait-il de motiver le public ? De l’inviter à faire la ola ? Ou d’aveugler les spectateurs sur le fonds de jeu du PSG ? Quoi qu’il en soit, des comptes à rebours ponctuent le show et maintiennent la tension. Enfin, pas chez nous. « C’est devenu n’importe quoi le Parc » s’énerve Alain.

Malheureusement pour lui, le divertissement n’est pas fini et donne encore plus la nausée que le Space Mountain. Une voile géante aux couleurs du PSG, surplombée d’un ballon gonflable, est baladée tout autour du stade. Si elle provoque l’exaltation du speaker, elle laisse de marbre de nombreux spectateurs qui ont du mal à en saisir le caractère extraordinaire. Soudain, elle s’arrête plusieurs minutes… juste devant le secteur visiteur, où elle reçoit sifflets et insultes de la part des supporters montpelliérains. Pas tellement dans l’esprit de Mickey cette provocation !

Un public parisien décevant

Les enceintes ont beau cracher des chants, le speaker a beau haranguer la foule, un drapeau orné du logo du PSG a beau avoir été distribué à chaque spectateur, la mayonnaise ne prend pas vraiment. Tous les drapeaux agités forment un beau tableau. L’acoustique du stade est toujours exceptionnelle. Certains chants basiques continuent de bien claquer. Mais les blancs sont longs et nombreux. Le Parc ne s’enflamme (un peu) qu’après chacun des buts parisiens. Et la fréquence des insultes ne cadre pas vraiment avec l’esprit Disneyland. Les sonos installées dans les virages à l’automne pour relancer l’ambiance ne changent pas grand-chose. Il faut dire que, côté Boulogne, celui qui tient le micro réussit l’exploit de ne pas avoir de charisme et d’être incapable de progresser au fil des matches. Cela lui vaut quelques moments de grande solitude, quand il lève les bras tout seul ou quand son chant est repris seulement par ses trois copains.

Est-ce que le nouveau public manque de culture supporter ? Ou est-ce que les anciens abonnés, revenus voir les prouesses du PSG façon Qatar, répugnent à suivre les chants lancés maladroitement par un meneur coopté par le club ? Les dix dernières minutes rendent plus probable la première hypothèse. Alors que Montpellier a logiquement pris l’avantage, des « Mouillez le maillot ! » s’élèvent de la tribune Boulogne. Avant d’être couverts par des extatiques « On est les premiers ! » après l’égalisation d’Hoarau. C’est sûr qu’il y a de quoi pavoiser en réussissant un nul contre le second, après s’être fait bouffer les ¾ du match par le centre de formation montpelliérain. Alain est blême : « Ça me rend malade, cette ambiance ».

Stadiers et fumigènes

En tout cas, tout ce petit monde est surveillé par les stadiers qui, parce qu’ils s’ennuient ou parce qu’ils recherchent ceux qui se roulent un petit joint tranquilles en hommage à Maxwell, sillonnent les virages comme une chenille. On se demande alors franchement à quoi ils servent. Jusqu’à la frappe (d)étonnante d’Alex et l’ouverture du score. La vraie surprise se trouve cependant dans la partie haute de la tribune Boulogne. Deux torches s’allument subitement sous le regard médusé des spectateurs. Voyant les stadiers s’approcher de lui, l’un des pyromanes a l’excellente idée de jeter sa torche. Par miracle, elle atterrit sur le terrain sans blesser personne. En voilà un dont on ne regrettera pas la future interdiction de stade.

On ne peut néanmoins pas s’empêcher de penser que s’il n’avait pas craint d’être interpellé, il aurait sans doute déposé son engin pyrotechnique par terre, sans faire courir de risques aux spectateurs. On ne peut pas non plus s’empêcher de penser que les fumigènes et pétards utilisés par les ultras montpelliérains sont avant tout une provocation face à la traque obsessionnelle des engins pyrotechniques par les pouvoirs sportifs et publics.

Un parcage mis sous l’éteignoir

Pendant qu’en tribune A un spectateur se prépare un joint, un supporter montpelliérain voudrait bien allumer une clope. Malheureusement, il n’a plus de briquet car le feu a été confisqué à la fouille. Pour éviter tout incident. Mais aussi sans doute pour ne pas perturber le show parisien. 700 supporters pailladins galvanisés par les résultats de leur équipe, ça aurait pu faire du bruit. Alors, tout a été prévu pour que chacun reste à sa place et que la féérie parisienne ne souffre aucune contestation. Les consignes à la fouille étaient trop strictes pour ne pas éveiller les soupçons : les supporters visiteurs n’avaient le droit d’entrer ni mégaphones pour lancer les chants, ni tambours pour les rythmer. Seuls les drapeaux d’une taille inférieure à 1 mètre 20 étaient acceptés. Autrement dit, peu ont pénétré dans le parcage qui ne devait pas détonner d’avec le reste du stade et afficher les mille couleurs propres aux tribunes de supporters.

Le dispositif a parfaitement fait son œuvre : le parcage montpelliérain s’est avéré moins coloré et bruyant que lors de ses autres sorties, au point de n’être entendu que fugacement depuis la tribune A. Bien sûr, il est appréciable que le climat soit moins tendu et que des incidents n’éclatent plus autour du Parc. Mais fallait-il pour autant sacrifier la ferveur ? En sortant du stade, très longtemps après la fin du match pour celui d’entre nous placé en secteur visiteur, on ne pouvait s’empêcher de se remémorer les ambiances fabuleuses vécues dans ce stade et de repenser à cette image, passée le temps d’un éclair sur les écrans géants, d’un supporter brandissant un tee-shirt : « Le Parc c’était mieux avant ».

Quentin Blandin et Anthony Cerveaux, au Parc des Princes
CHRISTOPHE192
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par CHRISTOPHE192 »

c' est la mort du football populaire pour un foot bobo branchouille aussi appétissant qu' une page publicitaire .

étant un fanatique du PSG , évidemment je l' ai payé dans ma chair , et il m' est difficile de voir sur YouTube les images du parkage des Ultras lors du 4-4 à Lyon sans un énorme pincement au coeur .

donc le chant fédérateur de tous les Ultras est désormais : " et il est mort , et il est mort , et il est mort le Parc des Princes ... " .
tribuddy
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par tribuddy »

CHRISTOPHE192 a écrit :c' est la mort du football populaire pour un foot bobo branchouille aussi appétissant qu' une page publicitaire .

étant un fanatique du PSG , évidemment je l' ai payé dans ma chair , et il m' est difficile de voir sur YouTube les images du parkage des Ultras lors du 4-4 à Lyon sans un énorme pincement au coeur .

donc le chant fédérateur de tous les Ultras est désormais : " et il est mort , et il est mort , et il est mort le Parc des Princes ... " .

Bah oui le Parc est calme maintenant, y a même des gars de SOS racisme dans chaque tribune pour regarder ce qui se passe, c'est dire! (alors que les vrais supporters, les anciens => je ne parle pas des violents ni interdits de stade bien entendu; bah eux ils sont dégoutés, donc ils viennent plus).
De toute façon Bazin a vendu la mèche dans un entretien au Parisien de ce jour: il n'aurait pas pu vendre le PSG aux Qataris sans grand ménage au niveau des tribunes. Les campagnes d'affichage à 250000 euros, le relooking du Parc et un entraineur de renom c'est bien, mais l'esprit du club et les chants des supporters disparaissent au profit de supporters Footix.
Le PSG va gagner le titre, mais il a perdu la ferveur de ses plus fidèles supporters et ça c'est triste.


Ci-dessous l'article:
http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris ... 898581.php

PSG. Sébastien Bazin : « Les Qatariens ne sont pas là par hasard »
Sébastien Bazin, président de Colony Capital Europe, l’ancien propriétaire du PSG, vient de vendre ses dernières parts aux Qatariens. Selon lui, l’avenir des Parisiens s’inscrit dans son stade historique.
PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD HERMANT ET DOMINIQUE SÉVÉRAC | Publié le 10.03.2012, 07h00

Décontracté et souriant, Sébastien Bazin nous a reçus vendredi en exclusivité, à l’heure du déjeuner, dans un hôtel cossu du XVIe arrondissement de Paris. Le patron de Colony Capital Europe, qui a cédé 70% du capital du PSG à QSI le 30 juin 2011 et revendu les 30% restants la semaine dernière, est revenu sur son aventure parisienne.


Pourquoi avoir vendu vos 30% restants il y a quelques jours ?

Sébastien Bazin. Dans les accords initiaux, ça devait se réaliser dans deux ans. Les Qatariens voulaient accélérer le calendrier et j’étais d’accord. J’aurais aimé les accompagner davantage, mais je n’ai pas de regrets.

Comment avez-vous trouvé ce nouvel actionnaire ?

Cela a mis dix-huit mois (NDLR : un accord a été signé en mai dernier et la vente a été officielle le 30 juin). De nombreux propriétaires de clubs sont allés les solliciter. Les Qatariens étaient potentiellement intéressés même si, au début, je n’étais pas certain d’aboutir. Tout s’est accéléré avec leur candidature à la Coupe du monde 2022.

Pourquoi, selon vous, ont-ils choisi le PSG ?

C’est le club qui avait sûrement le plus grand potentiel en Europe, ils avaient la possibilité de le façonner comme ils le souhaitaient. C’est le club d’une ville de 11 millions d’habitants. Un rapport de confiance préexistait aussi avec Colony.

Etes-vous bluffé par ce que les Qatariens font du PSG ?

Oui, par la discipline et la méthodologie impulsée par Nasser al-Khelaifi. Tout est réfléchi et organisé. Les arrivées de Leonardo, Jean-Claude Blanc, Ancelotti, le staff technique : rien n’est improvisé. L’ambition est définie, communiquée et s’inscrit dans un calendrier. Ce que l’on m’a reproché, on ne peut pas leur reprocher. Je suis prêt à parier qu’ils seront champions de France et bientôt champions d’Europe.

Que retenez-vous de vos cinq années au club ?

Il y a eu trois phases. La première consistait à redonner des fondamentaux au club. La deuxième est arrivée beaucoup trop vite au bout de quatorze-quinze mois avec les problèmes sportifs et extra-sportifs. Il a fallu défendre le club. Il fallait être costaud, notamment pour tenir. Un échec était impossible, même si cela aurait fait plaisir à certains. Enfin, la troisième phase était de mettre le PSG sur une rampe de lancement, de préparer son avenir en renouvelant le contrat des joueurs cadres et de laisser derrière nous un PSG sans aucune dette. Les Qatariens ne sont pas là par hasard.

Que pouvez-vous nous dire en deux-trois mots sur Cayzac, Le Guen, Villeneuve et Leproux ?

J’ai un rapport très particulier avec Alain Cayzac (NDLR : premier président de l’ère Colony). J’ai vu dans ma vie des gens courageux mais jamais comme lui. Il ne s’est servi de personne pour assumer des décisions pas faciles. Il a été un rempart extraordinaire pour Colony. Le Guen, c’est une grande intelligence, une grande fiabilité même s’il manque un peu d’empathie. Villeneuve est un grand communicant, enthousiaste mais il ne m’a pas fait confiance quand le club en avait besoin. Leproux est courageux, il assume, mais il est un peu politique.

Quelle place occupe le plan sécurité dans votre bilan ?

Ce qui a été fait dans les tribunes a été une décision très douloureuse mais indispensable. Si nous ne l’avions pas prise à l’époque, jamais nous n’aurions le Qatar aujourd’hui. Personne, en tout cas, avec des moyens, n’aurait mêlé son image à celle du PSG.

Certains estiment que c’est la décision la plus importante de l’histoire du club…

Non. La plus importante, c’est sa création. Mais la nôtre, c’était sûrement la plus difficile à prendre. Moi, je suis allé à l’hôpital et j’ai vu Yann Lorence (NDLR : le supporteur tué en marge de PSG-OM en 2010) sur son lit d’hôpital dans des conditions atroces, la famille à côté, le cordon de sécurité assuré par ses copains… Jamais, plus jamais cela. Le club n’a pas le droit. Moi non plus.

Avez-vous réalisé une bonne affaire financière avec le PSG ?

Non, non. Ce n’en est pas une mauvaise non plus. C’est une opération neutre.

Même par rapport aux 100 M€ investis ?

Je ne réponds pas à cela car, pour vous, c’est délicat à décortiquer. On a vendu en deux étapes pour bénéficier de la revalorisation du club. C’est logique et ça se fait au bon moment. Si j’additionne le tout, ce sera neutre à la fin de cette aventure.

La fin de cette aventure, c’est le Parc des Princes ?

Oui, l’histoire n’est pas terminée. On travaille énormément pour que le Parc des Princes reste la maison du PSG. Le Parc des Princes sera différent de celui d’aujourd’hui afin qu’il puisse répondre à l’ambition du nouveau PSG avec plus de recettes, plus de capacité, plus de salles réceptives. On travaille sur le dossier avec le Qatar depuis quatre mois.

Pourquoi le PSG doit-il rester au Parc des Princes ?

Parce que c’est son ADN. On peut faire un autre club parisien ailleurs. Mais le PSG est intimement lié au Parc. Ils ont vécu l’un dans l’autre. Si on aime ce club, on ne le comprend que par son histoire au Parc des Princes.

Avez-vous des garanties pour que le club y demeure ?

Non, mais je vais tout faire pour qu’il y reste.

Et s’il n’y restait pas…

Il n’y aura pas de travaux et, je le crains, pas d’Euro 2016 à Paris. Mais ce n’est vraiment pas mon hypothèse.

Est-il possible de démolir le Parc et de reconstruire un stade à la place ?

Nous avons un accord très clair avec Vinci et le PSG afin d’étudier toutes les possibilités sur le site du Parc des Princes pour qu’il soit compatible avec les ambitions de QSI. Il n’y a aucun tabou. La démolition est une alternative. Dans l’absolu, c’est possible, mais est-ce recommandable ? C’est une vraie question. La seule option à laquelle je me refuse de travailler, c’est une installation du PSG au Stade de France.

Quelle est votre solution ?

Rénover profondément le Parc et augmenter sa capacité actuelle. Deux tiers des matchs de L1 ne nécessitent pas plus de places qu’aujourd’hui. La difficulté concerne les trois ou quatre affiches de L1 et la campagne européenne. On le sait bien.

Vous sentez-vous otage de la décision des Qatariens ?

Pas du tout. La décision leur appartient et je la respecterai. Je pense que les Qatariens vont rester au Parc des Princes. Quand on a vendu le PSG, on n’avait aucune assurance que le nouvel actionnaire resterait au Parc. Nous avons avec Vinci et le PSG de très nombreuses séances de travail pour trouver la meilleure solution.

Est-ce l’obtention du bail qui vous permettra de faire du PSG une opération financière neutre ?

Non, mais vous avez bien compris que j’y tiens.
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abdo_kassou
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par abdo_kassou »

pfououou que de littérature.

Moi aussi je voudrais témoigner.
Une fois j'ai mis les pieds au parc des Princes (places offertes, et j'accompagnais 2 gamins fans, ma BA de l'année).

Quelle honte du spectacle offert. Sur le terrain pas grand chose, mais bon, on connait le foot ça peut être soporifique...(et puis l'ambiance n'aidait pas vraiment à se libérer, mais j'y viens)

Car dans les tribunes (dans les virages): saluts nazis, chants nauséabons, des insultes sous toutes les formes: chantées, slogans, criées, huées, et le pompon, des bordées clairement racistes quand un joueur noir touchait le ballon (et j'ose même pas imaginer le sommet que l'on aurait pu atteindre si l'arbitre avait été noir!).

Alors? ben, ni moi ni les 2 gamins n'avont jamais remis les pieds dans un stade de foot.

C'était en 98/99, et je me demande pourquoi ce genre de "chose" était toléré: par peur? par calcul (en esperant que ces agités en se défoulant une fois semaine allaient ensuite se tenir tranquille)? mais comment se réjouïr d'un tel déferlement de "valeurs" aussi peu humanistes?

Alors quand on parle d'ambiance, permettez moi de gerber s :sm10: i on fait référence à ce PSG là...
Atteindre son but... Est-il dans la vie pire désenchantement ?
CHRISTOPHE192
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par CHRISTOPHE192 »

il n' y a que toi qui fait l' anachronisme de se référer à ces années , par préjugés .
la réalité était tout autre , et tout le monde s' accordait à dire que les problèmes étaient à l' extérieur de l' enceinte .
il y avait une surveillance vidéo monstrueuse , des policiers infiltrés et des stewarts qui avaient éradiqué depuis longtemps ce dont tu parles .
on peut faire un roman de tout ce qui se passe depuis le plan Leproux , mais on n' est pas sur un fofo PSG .
aussi , au plus synthétique , il est indéniable que par tous les moyens et sous tous les prétextes possibles , ils ( politiques et financiers ) ont délibérément changé de public , passant de supporteurs non-manipulables à des consommateurs serviles .

c' est le phénomène qui tend à se généraliser dans le football , et le PSG n' est que l' avant-garde française .
je veux bien entendre les partisans de cette évolution , mais de mon côté , je n' apprécie qu' assez peu la marchandisation du monde et des esprits . ( doux euphémisme ) :wink:
FAYARD
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par FAYARD »

CHRISTOPHE192 a écrit :c' est la mort du football populaire pour un foot bobo branchouille aussi appétissant qu' une page publicitaire .

étant un fanatique du PSG , évidemment je l' ai payé dans ma chair , et il m' est difficile de voir sur YouTube les images du parkage des Ultras lors du 4-4 à Lyon sans un énorme pincement au coeur .

donc le chant fédérateur de tous les Ultras est désormais : " et il est mort , et il est mort , et il est mort le Parc des Princes ... " .
Bon alors t'es bien gentil avec tes discours nostalgique de merde mais je vais quand même rétablir deux ou trois choses si tu permets, hein...pour OL-PSG, on va commencer par le début...le voyage en bus des tes ptits potes bien sympa...ils ont commencé à foutre le bordel sur une aire d'autoroute à 50km au nord de Lyon...il a fallu que les CRS lance quelques grenades lacry pour rétablir l'ordre..puis en descendant sur LYON, ils sont montés sur le toit du bus qui roulait à trés faible allure sur l'autoroute ducoup pour éviter un drame..ensuite un bus avait échappé aux forces de l'ordre et ces fameux supporters se sont retrouvés sur une aire d'autoroute à l'OUEST de Lyon pour se battre avec des supporters Lyonnais ... Bon heureusement sur Lyon, le déploiement conséquent des forces de l'ordre ont calmées toutes les véléitées parisiennes et Lyonnaises sinon c'était la guerre assurée...trés logiquement tes ptits potes ont donc été parkés dans le stade et ont été libérés 1h30 aprés la fin du match...si les responsables du maintient de l'ordre avaient pris ce match à la légére c'était sûr que ça partait en bataille rangée...arrête de dire que les supporters ultra sont des mecs bien, se sont des connards qui cherchent l'affrontement à chaque match...s'il faut tuer "la ferveur d'avant" pour éradiquer la violence autour et dans les stades, je suis pour à 200%...j'ai trop vue de gens ordinaires se faire lyncher par des ultras avec un QI de poule morte juste parce qu'ils supportaient le club adverse...
Les seuls responsables de ces dispositifs policiers sont les supporters débiles qui ont commis des délits pendant des années dans et autour des stades...
Et si t'es pas content de ton traitement, fallait faire le ménage dans tes rangs mon pote...avant qu'on le fasse définitivement et pas avec gentillesse...
Et viens pas dire que j'y connais que dalle...ça fait 7 ans que je me tape du M.O.autour de Gerland alors des affrontements j'en ai eu ma dose... :evil: :evil: :evil:
“Les réseaux sociaux vous ont tous mis trop à l’aise avec le fait de manquer de respect aux gens, sans vous faire casser la gueule”. Mike Tyson :eusa-whistle:
CHRISTOPHE192
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par CHRISTOPHE192 »

si on t' écoutait , il y aurait des morts chaque semaine . :D
je rétablie quelques vérités au regard d' un de tes emballements habituelles et caricaturaux sur moults sujets .
partout les ultras sont pris en charge à la gare de départ ou au péage d' autoroute , et ce mode de fonctionnement ne fait que des incidents mineurs et quelconques .
donc il est sûr que potenciellement si la Police ne faisait pas ce boulot , les Ultras comme les bandes " éthniques " de 2 communes avoisinantes , pourraient s' affronter si ils se croisaient .
les fights eux , sont codifiés entre initiés , ils ne concernent qu' une infime minorité de quelques clubs . on y dépense sa testostérone , on s' arrête au coup de sifflet , et on en ressort heureux avec le pif en sang comme au rugby . ça se passe toujours bien , et moi , je regarde les vidéos et à l' époque ça m' aurait plu , contrairement aux affrontements sauvages et meurtriers des bandes armées .
donc tes gens ordinaires qui se font lynchés , ça ferait immédiatement la une des médias , et ce n' est que du flan ! :(
FAYARD
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Re: Billet #1 . Parlons sport, argent et marketing...

Message non lu par FAYARD »

CHRISTOPHE192 a écrit :si on t' écoutait , il y aurait des morts chaque semaine . :D
je rétablie quelques vérités au regard d' un de tes emballements habituelles et caricaturaux sur moults sujets .
partout les ultras sont pris en charge à la gare de départ ou au péage d' autoroute , et ce mode de fonctionnement ne fait que des incidents mineurs et quelconques .
donc il est sûr que potenciellement si la Police ne faisait pas ce boulot , les Ultras comme les bandes " éthniques " de 2 communes avoisinantes , pourraient s' affronter si ils se croisaient .
les fights eux , sont codifiés entre initiés , ils ne concernent qu' une infime minorité de quelques clubs . on y dépense sa testostérone , on s' arrête au coup de sifflet , et on en ressort heureux avec le pif en sang comme au rugby . ça se passe toujours bien , et moi , je regarde les vidéos et à l' époque ça m' aurait plu , contrairement aux affrontements sauvages et meurtriers des bandes armées .
donc tes gens ordinaires qui se font lynchés , ça ferait immédiatement la une des médias , et ce n' est que du flan ! :(
Alors là, tu es à la hauteur des mes espérances...je pensais pas que tu puisses écrire des conneries pareilles...non vraiment je suis sur le cul...la meilleure partie reste celle sur les figths..on pourrait presque penser à une rencontre conviviale, manque juste le thé en fait !!!! quant à la une des médias...si tu savais tout ce qu'on voit et qui passe inaperçue dans la presse...alors 2-3 supporters ordinaires avec le nez cassé, tout le monde s'en fout...y a des choses plus grave dans la vie...aprés on a pas la même vision des incidents mineurs...50 abrutis qui dévalisent et saccagent une station d'autoroute...c'est mineur pour toi, pas pour le gérant ou les employés...et pas pour moi..en plus il y a toujours un ou deux bus qui sont dans la nature...sans aucune escorte...
Si la police ne faisait pas son boulot...tu crois vraiment qu'il est logique de déployer autant de force pour du sport ? tu imagines le coût pour la société ? alors si demain il n'y a que des bobos qui vont au stade et pas d'abruti, et bien quel bonheur ....
"une infime minorité de quelques clubs"...alors on a Bordeaux, Nice, Les verts, PSG, Marseille et Lyon...6 clubs sur 20 de L1 soit 1/3....
Sinon j'aime bien "les bandes ethniques"..mais qu'est-ce que tu connais aux violences urbaines toi...ben rien en fait alors tais toi tu vas encore dire des conneries....
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