Mon expérience dans le domaine remonte à plus de 10 ans lorsque j'étais organisateur... c'était un vrai casse-tête pour être 100% dans les clous.
* A l'époque la RG obligeait d'avoir un nombre de médecins proportionnels au nombre de concurrents. Notre préfecture se basait sur la RG pour valider ou pas les épreuves, un nom de médecin était du coup demandé dans le dossier préfectoral.
* Sont considérés médecins ceux qui ont passé leur thèse et qui sont inscrits au conseil de l'ordre. Cela excluait les internes qui font pourtant tourner les urgences et sont plus motivés pour arrondir leurs fins de mois.
* Sauf relations personnelles il était très difficile de trouver un médecin qui accepte de venir sur une épreuve le week-end (encore moins en plein été!). C'était dans mon cas dur de proposer une rémunération équivalente à celle d'un remplacement. Avec la pénurie de professionnels de santé la plupart sont sur-chargés et cherchent à travailler moins de toutes façons. De plus la majorité des médecins installés ne se sentent pas urgentistes... (surtout si ce sont des spécialistes).
* Si par chance un médecin se montrait intéressé (contre rémunération ou non d'ailleurs), il ne fallait pas qu'il faire un tour dans son contrat d'assurance professionnel... car
il y avait de grandes chances pour ce genre de cas figure soit explicitement exclu!
Galérant pour trouver un médecin sur une épreuve que j'avais du déplacer, j'avais pu avoir la fédé et la médecin fédérale, on ne peut pas dire que j'avais reçu du soutien... mon impression est qu'ils cherchaient à faire de la sur-enchère dénuée de toutes considérations pratiques. S'ils avaient pu exiger la mise en place un hôpital de campagne, j'ai l'impression qu'ils l'auraient fait...
Je suis content que cette contrainte se soit assouplie au niveau fédéral. Les quotas de médecins/secouristes en fonction du nombre de participants ont maintenant disparu au profit d'une mention "d'obligation de moyens" pour l'organisateur.
C'est à double tranchant bien sûr! Forcement en cas de pépin, ça sera au législateur de déterminer si ceux ci étaient suffisants ou pas et l'organisateur sera en 1ière ligne. On ne pourra plus s'appuyer sur la RG pour dire qu'effectivement on avait mis en place un dispositif "optimum".
Alors que la fédé va s'assurer que chaque organisateur paye bien sa dime, il est dommage qu'elle ne collecte pas de statistiques sur les incidents survenus durant les épreuves et partage les expériences des uns ou des autres en matières de bonnes pratiques ou d'erreurs commises.
T.