l ne s'agit pas de minimiser l'impact de la maladie. Je n'ai jamais dit ça, mais je savais qu'on m'attendait au tournant.
Je remarque juste que
- à 46 ans, il faut plus de temps pour se remettre au sport qu'à 25 ans après une blessure, une maladie, ou un simple arret forcé, donc ne pas se décourager trop tot
- nos capacités baissent au cours de la vie, brusquement suite a un prob de santé, ou simplement l'age, et le point positif c'est qu'on peut adapter son activité. Si coleopt arrive à courir 5km, nager 1km, et rouler 20km sans trop se faire mal, je l'encouragerais à continuer plutôt qu'à s'arrêter (c'est déjà plus que la plupart des gens de cet age). Le meilleur moyen de ne pas se remettre c'est d'arrêter. Donc soit diminuer la pratique à un rythme acceptable pour les capacités du moment, soit changer de sport au moins temporairement, pour garder une activité, et le moral.
- c'est bien d'avoir l'avis extérieur d'un médecin qui est neutre, quand on est malade ou déprimé, on n'est pas objectif sur sa situation. On peut se sentir foutu alors qu'on ne l'est pas et que ce n'est pas la fin de l'histoire
Bref, il faut continuer à aller de l'avant, faire avec les cartes qu'on a et être positif, malgré les circonstances. L'erreur c'est de tout lâcher, ou de vouloir se comparer à Frodo ou à je sais pas qui.
Alors, je vais me permettre de répondre.
-à 46 ans ...... Il faut bien bien imaginer que j'ai une pratique sportive depuis 40 ans. Je pense relativement bien me connaitre, même si je ne suis pas un sportif de haut niveau. Ce qui m'arrive, je n'ai jamais connu cela, et franchement je n'y comprends rien. Je me suis désinseré un muscle à la hanche, le moyen fessier, suite à une énorme chute en VTT, cela me gêne toujours, me fait également mal lors de longue sortie, mais j'ai pu reprendre, appris à gérer l'affaire. Cela fait maintenant 9 mois que j'essaye de reprendre suite à la Covid, et c'est de pire en pire.
Tu parles que je cours 5 km, mais je dois m'arrêter plusieurs fois pour arriver à cette distance. Mon avant dernière sortie, une personne est passée à coté de moi et m'a demandé si j'allais bien lors d'une de mes poses tellement je cherchais à retrouver mon souffle. J'espère que à 46 ans l'on peut encore courir 5 km sans souffrir le martyre durant cette course et les jours qui suivent. Depuis Janvier j'en suis à 41 sorties courses à pied pour un total de 213 km, en vélo 23 sorties pour 557km , et en natation pas grand chose en même temps cela n'est pas souvent ouvert seulement 4 sorties et 5,2 km. Je ne suis pas resté à ne rien faire. Mais ce qu'il faut imaginer c'est l'énergie que cela me prend, les douleurs que cela déclenche et le non plaisir que cela me procure. La souffrance , les douleurs musculaires je connais, c'est même ce que j'adore dans le sport, se surpasser. Mais tu ne peux imaginer ce que c'est que devoir faire demi tour au bout de 400m car tu as des douleurs horribles aux jambes , ne pas vouloir revenir en marchant, car tu ne veux pas que cette merde gagne la partie, et pleurer tellement tu as mal, tu souffres, arriver à la maison et croiser le regard de ta fille.
J'ai regardé le cyclisme aujourd'hui à la télé, tu ne peux imaginer ce que j'imaginais, enfin pas longtemps je me suis endormi et je me suis réveiller 2H30 après. Je n'ai qu'une envie c'est de remonter dessus et de pédaler, à la tranquille cool, mais même cela je sais que que je vais être une loque humaine les jours qui suivent, et je travaille en garde donc quand je parts c'est pour 24h, il me faut donc un peu d'énergie, et franchement je n'ai plus la force. Mais quand je dis pédaler ce n'est pas faire 5km pour aller chercher le pain car il est clair que je peux le faire mais c'est pédaler 2h même à un rythme de sénateur.
La positivité je connais, ma fille à un handicap physique, suite à une chute lors d'un entrainement de Gymnastique quand elle avait 8 ans. Lutter pour faire comme les autres, adapter sa pratique sportive, se sortir les doigts du cul, montrer l'exemple pour garder le moral, enfin tout cela, il y a des années que je pratique, que nous pratiquons dans la famille. Je continuerais à faire un peu de vélo dans mon garage, faire tourner les jambes, j'irais nager de temps en temps, et essayerais de courir. Et c'est pour cela que je change ma pratique sportive plus en adéquation avec ce que mon physique me permet.
Mon message n'était qu'un témoignage de ce qui peut arriver , rien de plus. Il y en a qui gagne au loto, moi j'ai gagné à la loterie Covid, malheureusement.
Sans aucune animosité de ma part, ta réponse est parfaite car elle met en avant ce que ressent les personnes avec j'ai discuté et qui ont le même soucis que moi. L'incompréhension de l'entourage, famille, ami, médecin, voir même la défiance. Pour l'instant j'ai remarqué que c'est surtout les personnes de la deuxième vague qui présentent ces symptômes, surement car les pathologies deviennent chroniques, et l'on commence à si intéresser, les patients et la médecine.